C'est avec surprise que j'ai découvert votre site et la vitalité que vous mettez pour initier de nouveaux joueurs fait plaisir, tout particulièrement auprès des jeunes. Je pensais tellement que ce jeu allait tomber dans l'oubli alors que c'est au moment de cette jeunesse que se forgent les meilleurs souvenirs.
J’ai vécu à quelques pas d'une allée de boules aujourd'hui disparue qui se situait près de l'église de Plougasnou, au café-restaurant Le Jeune (c'est maintenant une belle maison bourgeoise). je copiais mon père avec les oranges de la maison, positionnant celles-ci comme une boule plombée grâce au repérage de son attache, les essuyant de la main et les faisant rouler sur le sol de la cuisine (propos rapportés par ma mère). C'est rapidement qu'avec mes cousins, nous avons pris position dans cette allée et découverts ces particularités, sous l'œil avisé de mon père qui n'hésitait pas à nous repositionner pour trouver la trajectoire idéale.
le soir nous pouvions essayer en douce les boules des "professionnels" en ayant bien soin de les remettre dans la position dans laquelle nous les avions trouvées pour éviter de se faire réprimander car comme ils disaient, elles étaient à leur main et on risquait de les "déforter" (je me rappelle de ce terme).
Vers 12, 13 ans, nous étions de bons joueurs que des enfants du pays en vacances aimaient rencontrer chaque matin (un grand patron de laboratoire pharmaceutique et un directeur de société). Ce restaurant a été vendu et pendant deux étés, nous sommes allés jouer au bas du bourg grâce à la cotisation qu'ils nous offraient (chez M. Geffroy, allée aussi disparue) puis le travail saisonnier a pris le pas sur la boule, les études, le travail et des loisirs différents.
C'est pourtant avec plaisir que je m'arrête à l'occasion de congés, à Primel ou au Diben, regarder les boulistes d'aujourd'hui, mais c'est bien sûr, un peu la voix de mon père et de ses amis tous disparus qui résonne dans ma tête.
Bonne continuation et encore bravo !!!
François (Paris)